Le lipomodelage – Lipofilling des seins

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Cette technique est dérivée de la technique des transferts graisseux au niveau de la face, qui est aussi appelée lipostructure, ou lipofilling.

L’hypoplasie mammaire est définie par des seins de volume insuffisamment développé par rapport à la morphologie de la patiente. Elle peut exister d’emblée (seins petits depuis la puberté) ou peut apparaître secondairement à la suite d’un amaigrissement important ou d’une grossesse. L’hypotrophie peut être isolée ou associée à une ptose (c’est-à-dire un affaissement du sein). 

Le traitement des hypoplasies mammaires consiste le plus souvent à corriger le volume jugé insuffisant des seins par la mise en place d’implants (prothèses) derrière la glande mammaire, ou derrière le muscle grand pectoral. Ce geste peut être associé dans certains cas à un redrapage cutané (cure de ptôse).

Dans certains cas, il est maintenant possible d’augmenter ou de restaurer le volume du sein par transfert de graisse. Cette technique est appelée lipomodelage des seins.

Cette technique est maintenant reconnue comme sûre et efficace (Rapport d’évaluation par l’HAS de janvier 2015).

Type d’anesthésie

L’intervention se déroule sous anesthésie générale.

Durée d’hospitalisation

L’intervention dure environ 1h30 – 2 heures, et l’hospitalisation est de 24 heures.

Principes et buts de l’intervention

Cette technique est dérivée de la technique des transferts graisseux au niveau de la face, qui est aussi appelée lipostructure, lipomdelage ou lipofilling. 

Il est actuellement clairement établi que, comme dans toute chirurgie du sein, esthétique ou non (exérèse de tumeur bénigne ou maligne, chirurgie de réduction mammaire, plastie d’augmentation…) des calcifications peuvent apparaître (liées à la cicatrisation tissulaire). Ces calcifications (macro et microcalcifications) sont différentes de celles observées dans les cancers du sein, et ne posent donc pas de problèmes de diagnostic pour les radiologues expérimentés.

En outre, les techniques modernes de transfert de graisse permettent une répartition harmonieuse des greffons adipocytaires, rendant le risque de formation de kyste huileux ou de mauvaise prise (cytostéatonécrose) plus limité.

Actuellement, on peut considérer qu’un lipomodelage du sein, fait selon les règles de l’art par un chirurgien plasticien expérimenté dans ce domaine, n’entraine pas de difficulté diagnostique particulière pour un radiologue expérimenté en imagerie du sein.

Conditions préalables à l’intervention

On peut réaliser cette intervention dès la fin de la puberté en cas de gêne importante, à condition que le volume mammaire soit stable depuis 1 an. Mais le plus souvent, la demande d’augmentation mammaire n’est justifiée qu’après 18-20 ans, et dehors d’un syndrome malformatif du sein (seins tubéreux, syndrome de Poland, asymétries mammaires importantes) cette chirurgie n’est habituellement réalisée que chez une patiente majeure.

Un bilan précis du sein est réalisé par un radiologue expert avec mammographie et échographie (avant 30 ans échographie seule, de 30 à 40 ans mammographie avec une incidence et échographie, après 40 ans mammographie 2 incidences et échographie), et la patiente s’engage à faire réaliser le même bilan par le même radiologue, 1 an après l’intervention.

Un poids stable, normal ou proche de la normale est souhaitable avant l’intervention ; et il est fondamental que la patiente garde un poids stable si elle veut garder le bénéfice de volume au niveau des seins.

Indications et contrindications

Les indications de l’augmentation mammaire par lipomodelage sont représentées par l’hypotrophie mammaire sans ptose importante (en cas de ptose importante, il faudrait combiner une cure de ptose à l’augmentation mammaire) chez une patiente ayant une stéatomérie importante au niveau des culottes de cheval et souhaitant sa correction dans le même temps opératoire. L’hypotrophie mammaire peut être idiopathique, familiale, ou secondaire à une fonte du volume mammaire après les grossesses.

Il faut insister sur le fait que cette technique ne peut se substituer à toutes les indications de chirurgie d’augmentation mammaire. Et les implants gardent leur place dans l’arsenal thérapeutique : seuls ou combiné au lipomodelage.

Il s’agit en effet d’interventions dont les objectifs sont différents :

  • L’augmentation des seins par implants convient aux patientes qui souhaitent une augmentation importante du volume de leur sein et désire une transformation radicale de leurs seins.
  • Le lipomodelage esthétique des seins ne permet lui qu’une augmentation modérée et convient mieux aux patientes qui veulent retrouver un « état antérieur » (après amaigrissement, grossesse, allaitement) et/ou désirent une solution plus « naturelle », sans corps étranger prothétique. De plus, cette technique n’est possible que si la patiente présente un site donneur de graisse suffisant.

Cette technique ne peut répondre qu’à des indications précises, et nécessite que la patiente dispose d’un « capital adipeux » suffisant pour permettre un prélèvement de la graisse dans de bonnes conditions. Les patientes très minces ne sont donc pas de bonnes candidates à cette technique. Elle peut répondre aux attentes d’une patiente souhaitant une augmentation modérée de volume du sein ou désirant retrouver un galbe plus harmonieux sur un sein « vidé » (amaigrissement, grossesse, allaitement).

Cette technique présente deux avantages majeurs :

  • Elle permet une augmentation du volume du sein, certes modérée, mais complètement naturelle, sans corps étranger, et ne donnant pas l’aspect d’un sein artificiel,
  • Elle permet de traiter dans le même temps les éventuelles surcharges graisseuses localisées dysharmonieuses (sites de prélèvement de la graisse).

Les indications principales du lipomodelage esthétique des seins sont:

  • hypoplasies mammaires modérées, ou hypotrophies acquises (après amaigrissement, grossesse ou allaitement)
  • asymétries mammaires modérées (le cas échéant, en cas d’asymétrie mammaire importante une réduction du sein le plus gros pourra être réalisée dans le même temps)
  • Certains résultats insuffisants ou non satisfaisants de prothèses mammaires implantées antérieurement.

Prise en charge par la CPAM ?

L’augmentation mammaire par lipomodelage est une intervention considérée comme purement esthétique par l’assurance maladie et est à la charge de la patiente, en dehors d’un syndrome malformatif vrai. 

Intervention chirurgicale et hospitalisation

La patiente rentre le jour de l’opération.

Le chirurgien effectue des dessins préopératoires sur la patiente avant l’intervention. 

Le choix de ces zones de prélèvement est en fonction des zones d’excès de graisse et des désirs de la patiente, car ce prélèvement permet une amélioration appréciable des zones considérées, en réalisant une véritable lipoaspiration des excédents graisseux. Le choix des sites de prélèvement est également en fonction de la quantité de graisse jugée nécessaire, et des sites de prélèvement disponibles.

Le prélèvement du tissu graisseux est effectué de façon atraumatique, par de petites incisions cachées dans les plis naturels, à l’aide d’une fine canule d’aspiration. On procède ensuite à une centrifugation, de manière à séparer les cellules graisseuses intactes, qui seront greffées, des éléments qui ne sont pas greffables (sérosités, huile).

Le transfert du tissu graisseux se fait à partir d’incisions de 1 à 2 mm à l’aide de micro-canules. On procède ainsi au transfert de micro-particules de graisse dans différents plans (du plan des côtes jusqu’à la peau), selon de nombreux trajets indépendants (réalisation d’un véritable réseau tridimensionnel), afin d’augmenter la surface de contact entre les cellules implantées et les tissus receveurs, ce qui assurera au mieux la survie des cellules adipeuses greffées et donc la « prise de la greffe ».

Dans la mesure où il s’agit d’une véritable greffe de cellules vivantes (dont la prise est estimée à environ 60- 70%), les cellules greffées resteront vivantes. Le lipomodelage esthétique est donc une techniqued éfinitive puisque les cellules adipeuses ainsi greffées vivront aussi longtemps que les tissus qui se trouvent autour d’elles. En revanche, l’évolution de ces cellules graisseuses se fait selon l’adiposité de la patiente (si la patiente maigrit, le volume apporté diminuera).

Suites post-opératoires

Après la sortie de l’hôpital, les pansements sont refaits à domicile par une infirmière une fois à 48 h, puis la patiente peut reprendre des douches. La poitrine peut être un peu gonflée et douloureuse. Une sensation de tension cutanée peut être ressentie.

Le chirurgien revoit la patiente environ 15 jours après l’opération. A l’occasion de cette consultation, le pansement est déjà supprimé et on prescrit le port d’un soutien-gorge de maintien pendant 1 mois. Des congés de 1 à 2 semaines sont préconisés (l’intervention étant non prise en charge par l’assurance maladie, le chirurgien ne peut pas faire d’arrêt de travail).

La patiente sera revue en consultation à 3 mois et 1 an, pour juger de l’évolution du résultat et vérifier le bilan d’imagerie du sein réalisé à 1 an.

Dans les suites opératoires, les douleurs sont en règle générale modérées, mais elles peuvent être transitoirement assez marquées au niveau des zones de prélèvement. Un gonflement des tissus (œdème) au niveau des sites de prélèvement et au niveau des seins apparaît pendant les 48 heures suivant l’intervention, et mettra en général 1 à 3 mois à se résorber. Des ecchymoses apparaissent dans les premières heures au niveau des zones de prélèvement de graisse ; elles se résorbent dans un délai de 10 à 20 jours après l’intervention.

Une certaine fatigue peut être ressentie pendant une à deux semaines, surtout en cas de prélèvement graisseux et de liposuccion importante. 

Il convient de ne pas exposer au soleil ou aux U.V. les régions opérées avant 4 semaines au moins, car ceci impliquerait le risque de pigmentation cutanée. Après résorption des phénomènes d’œdème et d’ecchymoses, le résultat commence à apparaître dans un délai de 1 mois après l’intervention, mais le résultat proche du résultat final nécessite 3 à 6 mois. Il faut préparer psychologiquement la patiente à une certaine perte de volume mammaire durant cette période, liée à la résorption de l’œdème et à une résorption d’environ 30% de la graisse transférée.

Appréciation du résultat

Le résultat est apprécié dans un délai de 3 à 6 mois après l’intervention. Il est le plus souvent satisfaisant, si l’indication et la technique ont été correctes: les seins opérés présentent en général un volume plus important et un galbe plus harmonieux. La silhouette est également améliorée grâce à la lipoaspiration des zones de prélèvement (hanches, abdomen, culotte de cheval, genoux).

Une deuxième séance de lipomodelage est envisageable quelques mois plus tard si nécessaire (et si cela est possible compte-tenu des zones donneuses de graisse), afin d’augmenter encore le volume des seins, ou d’en améliorer la forme. Cette deuxième intervention entraine des contrainteset des coûts comparables à ceux de la première séance.

Dans la mesure où la greffe de cellules graisseuses est une réussite, nous avons vu que ces cellules restaient vivantes aussi longtemps que resteraient vivants les tissus dans lesquels elles ont été greffées. Cependant, le vieillissement normal des seins n’est pas interrompu et l’aspect des seins se modifiera naturellement avec le temps. Il faut aussi insister sur la perte de volume du sein qui se ferait suite à un amaigrissement.

Complications

Un lipomodelage des seins, bien que réalisé pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques liés à tout acte chirurgical, aussi minime soit-il.

Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même la patiente des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser : le fait d’avoir recours à un anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical, fait que les risques encourus sont devenus statistiquement presque négligeables. Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces vingt dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé. 

Les vraies complications sont rares après un lipomodelage du sein réalisé par un opérateur entrainé s’imposant une grande rigueur dans la pose de l’indication, et dans la réalisation chirurgicale.

L’infection est normalement prévenue par la prescription d’un traitement antibiotique per-opératoire. En cas de survenue (très rare), elle sera traitée par antibiothérapie, glace, et en enlevant le point situé en regard de la zone enflammée. La résolution se fait alors en une dizaine de jours, habituellement sans conséquence importante sur le résultat final.

Un pneumothorax peut survenir très exceptionnellement, et doit alors faire l’objet d’un traitement spécifique s’il est important (drainage). Une lésion des organes sous-jacents intra-thoraciques (cœur, vaisseaux) est en théorie possible, mais n’a jamais été constatée dans le cadre d’une pratique normale, réalisée par un chirurgien formé à cette technique.

Des zones plus fermes (dites de cytostéatonécrose) peuvent apparaître de façon rare. Ces zones diminuent progressivement de taille en quelques mois, et s’assouplissent lentement. Dans le cas contraire, en cas d’augmentation progressive la patiente doit en parler à son chirurgien, qui jugera de l’opportunité de faire réaliser des examens complémentaires, habituellement non nécessaires avant le bilan annuel. Les kystes huileux sont plus fréquents (environ 15% des cas) et sont traités par une simple ponction au cabinet.

Puisque le tissu graisseux déposé reste vivant, il est soumis naturellement aux variations de poids. En cas d’amaigrissement très important, le volume des seins diminuera. A contrario, en cas de prise de poids importante les seins peuvent augmenter de volume. Une certaine stabilité pondérale est donc recommandée afin de pérenniser la stabilité du résultat. 

Enfin, il faut savoir que seul le recul dans le temps apportera la certitude qu’un tel traitement ne peut favoriser ou être à l’origine d’une quelconque pathologie mammaire.

Cancer du sein et Lipomodelage

Il n’existe, à ce jour, aucun élément probant permettant de penser que le transfert de graisse pourrait favoriser l’apparition d’un cancer du sein. En revanche, il n’en empêchera pas la survenue, si celui-ci devait apparaître. La patiente a en effet son propre risque de survenue d’un cancer du sein, qui dépend notamment de son âge, de ses antécédents familiaux, de sa densité mammaire. Elle doit aussi comprendre que toutes les précautions doivent être prises pour limiter le risque de coïncidence entre la survenue d’un cancer et le lipomodelage (bilan strict fait avant l’intervention de lipomodelage par un radiologue spécialisé en imagerie du sein ; bilan strict à 1 an). Dans cet esprit, la patiente demandant un lipomodelage des seins, s’engage à faire réaliser le bilan pré-opératoire d’imagerie du sein (mammographie, échographie) et surtout s’engage à faire réaliser les examens de référence (mammographie, échographie) à 1 an puis selon les recommandations du radiologue spécialisé.

Plus d'informations
à propos des interventions du Docteur Bichet

Comment préparer la première consultation avec le Docteur Bichet ?

Le Dr BICHET vous recevra deux fois en consultation avant votre intervention. Une seconde consultation avant votre intervention est souvent nécessaire pour répondre au mieux à vos questions et bien cerner vos souhaits.

Avant de fixer un rendez-vous opératoire, prenez tout le temps nécessaire pour réfléchir et vous décider. Votre intervention est unique, il faut donc vous y préparer et toute mon équipe est là pour vous faciliter la tâche.

Prenez un peu de temps pour lire l'ensemble de ces rubriques qui regroupent souvent les principales questions que l'on nous pose avant un acte chirurgical.

Le Dr BICHET et son assistante, se tiennent à votre disposition pour vous redonner des informations médicales ou administratives et vous réexaminer (si votre situation physique a changé).

A l'occasion de nos rencontres, nous discuterons de vos réels besoins, vos attentes, vos craintes ainsi que de l'intervention elle-même. Je m'attacherai à répondre à l'ensemble de vos questions. Je vous donnerai à l’issue de votre première consultation une feuille d’information concernant votre intervention.

C'est avec l'Assistante que vous fixerez votre date opératoire. Elle vous donnera toutes les indications nécessaires concernant le lieu de l'intervention chirurgicale et le rendez-vous avec l'anesthésiste.

L'heure de votre intervention vous est donnée à titre indicatif mais peut changer en fonction du déroulement du programme opératoire.

La consultation d'anesthésie doit être programmée entre 48 heures minimum et trois mois maximum avant votre opération.
L'anesthésiste vous examinera et vous demandera, si nécessaire, des examens complémentaires (sanguin, radiologique ou autres) et vous indiquera les médicaments à continuer ou à arrêter.

En cas de question particulière ou de problème, vous pouvez revenir nous voir, nous contacter par téléphone ou via le formulaire de contact.

Comment limiter les risques infectieux ?

Voici quelques conseils afin de limiter les risques infectieux lors de tout acte chirurgical :

  • avoir une hygiène corporelle soigneuse
  • au niveau du site opératoire : ne pas se raser soi-même avec un rasoir mécanique
  • les ongles ne doivent pas être vernis, et les faux ongles formellement proscrits (surveillance anesthésique)
  • ne pas oublier votre nécessaire de toilette
  • la veille de l'intervention ou le matin même, une douche avec la bétadine sera pratiquée à la clinique
  • vous devez être strictement à jeun la veille de l'intervention à partir de minuit. Cela signifie que vous ne devez absorber ni soluble, ni boisson, ni chewing-gum et ne pas fumer.
Comment se déroule le jour de l'intervention ?

Avant votre départ :

  • Passer en salle de soins (infirmière pour les dernières recommandations)
  • Votre chirurgien passera le jour de votre départ pour vous donner vos ordonnances de sortie (soins, antalgiques, arrêt de travail...)
  • Il vous donnera également un rendez-vous de consultation.
  • Passer à la réception pour retirer vos papiers administratifs (bulletin de situation, facture téléphone...)

Quelques conseils :

Il est préférable d'uriner et de bien vider la vessie avant votre départ au bloc opératoire.

Il est impératif d'ôter vos bijoux, bagues, montres, chaînes, lunettes, appareils dentaires mobiles, lentilles de contact.

Une heure avant l'intervention, un infirmier (ou infirmière) vous donnera une prémédication pour vous préparer à l'anesthésie (le plus souvent il s'agira d'un comprimé). Cette prémédication vous fera somnoler, aussi vous devez rester allongé(e) sur votre lit sans chercher à vous lever. Vous serez transporté(e) au bloc opératoire dans votre lit.

A l'issue de votre intervention, vous séjournerez quelques heures en salle de réveil, avant d'être ramenèe dans votre chambre.

Y a-t-il des médicaments proscrits avant l'intervention ?

Veuillez vous abstenir formellement 15 jours avant l'intervention, même minime, de la prise de médicament :
- anti-inflammatoire
- aspirine
- produit contenant de l'aspirine (demander à votre médecin traitant)
- Ticlid

Ces médicaments favorisent la survenue d'hématome dans les suites post-opératoires.

Comment se déroule l'anesthésie ?

L'anesthésie est un ensemble de technique qui permet la réalisation d'un acte chirurgical, obstétrical ou médical (endoscopie, radiologie), en supprimant ou en atténuant la douleur.
Il existe deux grands types d'anesthésie : l'anesthésie générale et l'anesthésie locorégionale.

L'anesthésie générale est un état comparable au sommeil, produit par l'injection de médicaments par voie intraveineuse ou par la respiration de gaz, ou vapeurs anesthésiques à l'aide d'un dispositif approprié.

L'anesthésie locorégionale permet par différentes techniques de n'endormir que la partie de votre corps sur laquelle se déroulera l'opération. Son principe est de bloquer les nerfs de cette région en injectant à leur proximité un produit anesthésique local.
Une anesthésie générale peut être associée et devenir nécessaire notamment en cas d'insuffisance de l'anesthésie locorégionale.

La rachis anesthésie est l'anesthésie péridurale ou le produit anesthésique est injecté à proximité de la moelle épinière et des nerfs qui sortent de celle-ci.

Toutes anesthésies générales ou locorégionales réalisées pour un acte non urgent, nécessitent une consultation plusieurs jours à l'avance et une visite pré anesthésique, la veille ou quelques heures avant l'anesthésie selon les modalités de l'hospitalisation. Comme l'anesthésie, elles sont effectuées par un médecin anesthésiste réanimateur. Au cours de la consultation, vous êtes invité(e) à poser les questions que vous jugez utiles à votre information.

Les soins et types d'anesthésie seront déterminés en fonction de l'acte prévu, de votre état de santé et des résultats complémentaires éventuellement prescrits. Le choix final de l'anesthésie relève de la décision et de la responsabilité du médecin anesthésique réanimateur qui pratique l'anesthésie.

Comment serez-vous surveillé(e) pendant l'anesthésie et à votre réveil ?

L'anesthésie, quelque soit son type, se déroule dans une salle équipée d'un matériel adéquat adapté à votre cas et vérifié avant chaque utilisation. Tout ce qui est en contact avec votre corps est soit à usage unique, soit désinfecté ou stérilisé. En fin d'intervention vous serez conduit(e) dans une salle de surveillance post interventionnelle (salle de réveil) pour être surveillé(e) de manière continue avant de regagner votre chambre ou de quitter l'établissement.

Durant l'anesthésie, votre passage en salle de surveillance post interventionnelle, vous serez pris(e) en charge par des médecins anesthésiques réanimateurs et un personnel infirmier qualifié.

Quels sont les risques liés à l'anesthésie ?

Tout acte médical même conduit avec compétence et dans le respect des données actuelles de la science comporte un risque.
Les conditions actuelles de surveillance anesthésique et la période de réveil permettent de dépister rapidement les anomalies et de les traiter.

Quels sont les inconvénients et risques de l'anesthésie générale ?

Les nausées et les vomissements au réveil sont devenus moins fréquents avec les nouvelles techniques et les nouveaux médicaments. Les accidents liés au passage de vomissements dans les poumons sont trés rares si les consignes de jeun sont bien respectées. L'introduction d'un tube dans la trachée (intubation) ou dans la gorge (masque laryngé) pour assurer la respiration pendant l'anesthésie peut provoquer des maux de gorge ou un enrouement passager.
Les traumatismes dentaires sont également possibles. C'est pourquoi il est important que vous signaliez tout appareil ou toute fragilité dentaire, particulière. Une rougeur au niveau de la veine oé les produits ont été injectés, peut s'observer. Elle disparaît en quelques jours. La position prolongée sur la table d'opération peut entraîner des compressions, notamment sur certains nerfs, ce qui peut provoquer un engourdissement, ou exceptionnellement, la paralysie d'un bras ou d'une jambe. Dans la majorité des cas, les choses rentrent dans l'ordre en quelques jours ou quelques semaines.

Des complications imprévisibles comportant un risque vital comme une allergie grave, un arrêt cardiaque, une asphyxie sont extrêmement rares. Pour donner un ordre de grandeur, une complication sérieuse ne survient que sur plusieurs de dizaine de milliers d'anesthésies.

Quels sont les inconvénients et risques de l'anesthésie locorégionale ?

Après une rachis anesthésie ou une anesthésie péridurale, des maux de tête peuvent survenir. Ils nécessitent parfois un repos de plusieurs jours et ou un traitement local spécifique. Une paralysie transitoire de la vessie peut nécessiter la pose temporaire d'une sonde urinaire. Les douleurs au niveau du point de ponction dans le dos sont également possibles. Des démangeaisons passagères peuvent survenir lors de l'utilisation de la morphine ou de ses dérivés. Très rarement, on peut observer une baisse transitoire de l'acuité auditive ou visuelle.

Les complications plus graves comme les convulsions, un arrêt cardiaque, une paralysie permanente ou une perte plus ou moins étendue des sensations sont extrêmement rares. Quelques cas sont décrits, alors que des dizaines de milliers d'anesthésie de ce type sont réalisées chaque année.

Quels sont les risques de la transfusion sanguine ?

S'il existe une probabilité que vous soyez transfusé(e) pendant votre intervention, vous recevrez une information spécifique sur les techniques et le risque transfusionnel.

Quels sont les médicaments à prescrire avant une intervention ?

  • L'aspirine : aucun aspirine ne doit être pris 8 jours minimum avant l'intervention
  • Les anti-inflammatoires
L'intervention est-elle douloureuse ?

Je serai très soucieux que votre intervention se déroule au mieux et qu'elle soit la moins douloureuse possible.

La prise en charge de la douleur est donc sérieusement prise en charge par votre chirurgien et l'anesthésiste.

Au cours de l'intervention, des injections d'antalgiques peuvent être faites au sein de votre cicatrice, afin de diminuer nettement les douleurs post opératoires.
Des pompes sont parfois installées en post opératoire vous permettant par un simple appui d'administrer des antalgiques, afin de réduire au maximum vos douleurs.
Selon votre intervention, des anti-douleurs plus ou moins forts seront prescrits au cours de votre hospitalisation.
Dans tous les cas, à votre sortie de la clinique, vous partirez avec une ordonnance d'antalgiques qui seront à prendre à titre systématique pendant les premiers jours puis en fonction de la douleur.
Il est également recommandé d'immobiliser la région qui aura été opérée (soutien-gorge pour le sein, ceinture abdominale pour le ventre).
Des vessies de glace ou physiopack pourront être posés sur la région opérée afin de diminuer les sensations de tension les premiers jours post opératoires.

En conclusion, la prise en charge de la douleur au décours de votre intervention sera importante en sachant que chaque patient(e) est un cas particulier et que la douleur est un vécu très personnel. Le traitement sera donc adapté à chaque patient.

Dois-je arrêter de fumer avant l'intervention ?

Chaque année 8 millions de patients subissent une anesthésie en France et près de 2 millions d'interventions chirurgicales concernent les fumeurs.

Très brièvement, il est établi que le tabagisme péri-opératoire chez l'adulte :

- augmente le risque de complication générale : triplement du risque infectieux et coronaire et doublement des complications respiratoires immédiates.
- augmente le risque de complication chirurgicale : 2 é 4 fois plus de complications sur les cicatrices avec un risque de souffrance cutanée et de léchage de suture avec des retards de cicatrisation.

C'est pourquoi il est important d'arrêter de fumer avant toute intervention.

La disparition du risque de complication est observée pour un arrêt du tabac 6 à 8 semaines avant l'intervention.
Toutefois, un arrêt plus tardif apporte également un bénéfice. Les outils de traitement recommandés afin d'arrêter de fumer avant son intervention sont à votre disposition :

- les substituts nicotiniques par voie transdermique orale qui doublent environ les chances d'arrêt
- le Bupropion (Zyban) peut être utilisé dans les conditions ordinaires pour programmer un arrêt du tabac avant l'intervention
- le soutien psycho comportemental particulièrement nécessaire en période péri opératoire
- les lignes téléphoniques d'aide à l'arrêt du tabac (tabac info service 0 825 309 310) peuvent apporter une aide (conseil et suivi))

Conférence d'expert du 23 décembre 2005 de la société française d'anesthésie et de réanimation

Quels sont les risques chirurgicaux de la chirurgie plastique ?

La chirurgie comporte des risques et a ses limites, si vous ne les acceptez pas, ne vous faites pas opérer.

Cette fiche a un caractère informatif et ne décharge en aucune manière le médecin de ses responsabilités. La décision de vous faire opérer doit être prise en toute connaissance de cause. La consultation sert à vous informer, à répondre à vos interrogations et à vous avertir de risques même exceptionnels. L'intervention chirurgicale sera réalisée dans un bloc opératoire agréé par la DRASS en clinique privée conventionnée par la Sécurité Sociale.

La symétrie :

Le corps n'est pas symétrique (seins, visage, sourcils, narines, hanches, etc.). La personne ne s'en rend pas toujours compte et ces différences ne sont pas toujours corrigées par l'intervention. même quand il n'y a pas de différence préalable, l'intervention peut entraîner une différence modérée. Parfois l'asymétrie peut être le motif même de la consultation et l'information est alors adaptée.

Les cicatrices :

Il n'existe aucun moyen de les effacer. Il est normal que la cicatrice s'épaississe et rougisse les premiers mois. Cet aspect lié à la réaction inflammatoire de toute cicatrisation s'améliorera avec le temps. La cicatrice met deux ans à se stabiliser et son aspect définitif varie selon sa position anatomique et surtout selon chaque individu. Dans certains cas la cicatrice reste rouge et/ou boursouflée, on parle de cicatrice hypertrophique voire chéloïde, (plus fréquente sur les peaux noires), celle-ci peut survenir de façon imprévisible et peut nécessiter un traitement particulier. La position et la longueur de la cicatrice vous seront précisées en consultation, elles dépendent du type d'intervention et de votre morphologie et sont ensuite adaptées aux conditions locales lors de l'intervention.

La cicatrisation :

Elle concerne les cicatrices cutanées et les tissus opérés en profondeur. Elle s'effectue le plus souvent entre 2 et 4 semaines. Elle est retardée par la prise de tabac et il est conseillé d'arrêter de fumer 6 semaines avant et après l'intervention. La complication la plus grave est la nécrose cutanée qui consiste en la perte d'une zone cutanée plus ou moins étendue dans la zone opérée et qui peut altérer gravement le résultat esthétique. Une reprise chirurgicale à distance peut alors s'avérer nécessaire.

Le saignement postopératoire :

Il est quasi-systématique et entraîne des traces de sang sur le pansement et des ecchymoses (bleus) sur la peau pendant 1 à 3 semaines. Il peut parfois provoquer un hématome qui se traduit par un gonflement et une tension douloureuse. Il est parfois nécessaire de ré-intervenir pour évacuer l'hématome et contrôler la cause de celui-ci. En cas de saignement important, une transfusion peut s'avérer nécessaire.

L'infection :

La contamination d'une plaie, d'une cicatrice ou d'un orifice de drainage est le plus souvent sans gravité et est traitée lors des pansements qui sont alors effectués avec une plus grande fréquence. Elle est rarement grave avec retentissement sur l'état général et/ou local et peut être la conséquence de la nécrose cutanée. Elle peut dans ce cas entraîner une ou plusieurs interventions. Si l'intervention nécessite la mise en place d'une prothèse, l'infection nécessitera probablement le retrait de celle-ci.

Troubles de la sensibilité :

Elle est presque systématique autour de la zone opérée et récupère progressivement en quelques mois. Il peut parfois persister des zones insensibles ou moins sensibles, notamment prés de la cicatrice. Le tabac limite la récupération de la sensibilité.

Risques graves :

Les bonnes pratiques de sécurité limitent ceux-ci mais ne les suppriment pas. Certains, heureusement exceptionnels peuvent être imprévisibles et mettre en jeu le pronostic vital ou fonctionnel (embolie, paralysie, septicémie, troubles de la vue...). L'anesthésie comporte ses propres complications qui vous seront expliquées lors de la consultation d'anesthésie de façon complémentaire.

En cas de prothèse mammaire :

Celle-ci n'entraîne aucun risque de maladie générale supplémentaire et ne limite pas le dépistage du cancer lors des examens cliniques ou mammographiques. Une certaine palpabilité de la prothèse, qu'elle soit en sérum ou en silicone, est possible, parfois asymétrique.
En plus des risques sus-cités, il y a un risque de coque lié à une réaction anormale de l'organisme contre la prothèse qui entraîne une capsule dure et/ou douloureuse qui peut déformer le sein, parfois les deux seins. Cette coque ne présente pas de danger pour l'organisme, mais pour corriger la déformation et/ou la dureté peut nécessiter une ou plusieurs interventions et parfois l'impossibilité de remettre une prothèse.

Intervention en plusieurs temps, finitions et retouches :

Certaines interventions nécessitent plusieurs temps opératoires, ce qui vous sera précisé lors de la consultation. Le résultat d'une intervention ne peut être prévu de manière absolue. La cicatrisation propre à chaque individu entraîne une variation de résultat. Des finitions, des retouches sont toujours possibles.

Comment se déroule le post-opératoire ?

Durant votre hospitalisation, vous êtes sous la responsabilité du Dr BICHET et de son anesthésiste.

Le docteur vous vois tous les jours à la clinique. Il vous donne à votre sortie toutes les ordonnances en rapport avec votre intervention et une fiche de conseils post-opératoires.

Tout le personnel médical et para-médical est à votre disposition.

N'hésitez pas à me signaler tout problème pendant cette hospitalisation.

Lors des visites journalières, vous recevrez les informations concernant l'évolution de votre rétablissement.

Le jour de votre sortie a été programmé lors de votre prise de rendez-vous opératoire et basé sur une durée moyenne de séjour pour des patients subissant la même opération que vous.
Néanmoins, il arrive parfois que pour votre bien-être vous soyez obligé(e) de rester un ou deux jours de plus.

Lors de cette sortie, le Docteur Bichet vous expliquerai les soins post-opératoires ainsi que les actions à faire ou à ne pas faire.

Il vous revoit à titre systématique entre le 12 et le 18ème jour après votre intervention. Cette première visite post-opératoire a lieu à son cabinet.

Lors de cette consultation, le Docteur Bichet pratique l'ablation des fils et vous donne les informations nécessaires. La seconde visite post-opératoire se situera entre le premier et le troisième mois suivants.

En cas de problème post-opératoire (question médicale ou administrative), vous pouvez nous contacter soit au cabinet durant les heures et jours ouvrables soit par, l'intermédiaire de la clinique.

Quels sont les tarifs pratiqués par le Docteur Bichet ?

Selon l'arrêté du 11 juin 1996, il est stipulé que : "Pour tous les actes pratiqués, les tarifs d'honoraires sont déterminés par le praticien".

Le remboursement s'effectue sur la base des honoraires conventionnés. Votre spécialiste vous donnera préalablement toutes les informations sur les honoraires qu'il compte pratiquer.

Le docteur BICHET est membre d'une AGA et à ce titre accepte les réglements par chèque bancaire.

Tarifs des consultations

Le prix de la première consultation varie selon la complexité de 0 à 100 euros.

Tarifs des interventions

Le prix de l'intervention ainsi que son éventuelle prise en charge par la sécurité sociale vous seront communiqués lors de la consultation et un devis vous sera remis ainsi que l'exige la loi française du 17 octobre 1996.

Contactez
le Docteur Jean-Christophe Bichet

01 46 22 46 22

38 bis avenue de la Grande Armée
75017 PARIS
Entrée du cabinet au
1 bis rue Villaret de Joyeuse

01 46 22 46 22
Ouvert du lundi au vendredi
de 9h30 à 13h et
de 14h à 20h.

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